Pourquoi intégrer aussi les membres du foyer dans le service EAP d’ICAS ?!
Tout service de soutien psychologique mis à disposition par les entreprises auprès de ses collaborateurs est concentré autour du salarié, et de sa perception de la QVT. C’est correct, et très français dans la culture. Mais ce choix est trop souvent celui de l’assurance, et non celui de la performance.
La réalité montre qu’un salarié n’est pas toujours directement conscient de son état de santé. Par manque de distance et d’observation de soi-même, avec ces deux pieds dans le travail, il ne perçoit pas le changement subtil de son fonctionnement et de son comportement. Le bon exemple, c’est l’épuisement professionnel – dit le burn-out. C’est un processus qui s’étale dans le temps. Pendant ce processus il y a normalement quelques changements du comportement : le sommeil bien sûr concerné est d’une qualité réduite, la consommation de nourriture et de suppléments d’énergie artificielle et de boissons (l’alcool) change et est adaptée pour compenser la perte croissante d’énergie. La gestion du temps de travail se fragmente et on ne compte plus les heures supplémentaires, et les pauses méridionales sont réduites. Tout se passe petit à petit, et chaque jour qui avance…
Offrir un accès simple aux services de soutien conseil psychologique aux membres du foyer de l’employé est le facteur clé de succès pour détecter des changements non-voulus le plus tôt que possible
Ainsi beaucoup de personnes touchées essayent de faire semblant de fonctionner normalement, d’une manière ou d’une autre, coûte que coûte. Qui pourrait s’en rendre compte ? Le salarié – oui. Mais il est encore plus ou moins en mode fonctionnel « assisté par des compensations » (voir en haut). Alors, la réalité montre trop souvent que c’est un « non, pas encore ». Le responsable hiérarchique ? Peut-être, s’il connait le comportement détaillé du salarié dans sa vie privée et personnel. Alors, ce n’est pas du tout sûr. Les membres du foyer ? Définitivement – oui.
Voilà les observateurs et témoins du salarié le soir, le matin au petit déjeuner, la nuit, le weekend et pendant le temps des loisirs. Il y a plusieurs indicateurs qui se manifestent en douceur au début, semaine après semaine. Et le salarié s’adapte à chaque fois. Tout est alors déjà « surveillé » par les membres du foyer.
Ce qui est valide pour le burnout existe aussi pour les conflits au travail, la charge de travail et la relation avec les autres, incluant le manager direct. Et beaucoup d’autres impacts négatifs surviennent alors au sein de l’entreprise. Car un salarié hors performance va passer ses tâches et responsabilités au reste de l’organisation. On observe alors une exportation de stress vers les collègues.
Donc, offrir un accès simple aux services de soutien conseil psychologique aux membres du foyer de l’employé est le facteur clé de succès pour détecter des changements non-voulus le plus tôt que possible. C’est la nature de toute prévention : le plus tôt sera le mieux ! Les membres du foyer sont l’atout qui soulage le salarié, le chef, les RH et l’organisation. Alors, c’est quatre fois gagnant.
Benjamin Saviard, directeur d’ICAS France, peut vous donner plus de détail et les chiffres statistiques. N’hésitez-pas, le sujet est trop important !
benjamin.saviard@icas-france.com